Jacques Van den Seylbergh (1884-1960)
De Motte
olie op canvas, 80 x 90 cm
Hut in de Kempen
pastel
Jacques Van den Seylbergh in zijn atelier te Kamp van Zeist
“Het is een grotere kunst om rijk te leven dan wel om rijk te zijn.“
Jacques Van den Seylbergh
Jacques Van den Seylbergh startte zijn artistieke opleiding in 1898 aan de Geelse tekenschool. Vanaf 1904 vindt men hem ingeschreven aan de Antwerpse Academie voor Schone Kunsten. Later vervolmaakte hij zich in Den Haag, en voor wat het pastelschilderen aangaat te Parijs.
In 1913 huwde hij met Josephine De Meyer. Zij kwamen in 1921 te Aarschot wonen, in het Art-Nouveau huis Begijnhof, nummer 2.
Het is ook in die periode dat zijn relaties met andere kunstenaars talrijker werden en hij ondermeer bevriend was met James Ensor. Het was toen geen aardigheid dat er bij hem thuis soms een zestal bevriende kunstenaars samen kwamen en het wel eens gebeurde dat men urenlang discuteerde over een bepaalde kleur die moest aangewend worden.
Rond 1936 liet hij op de hoek van de Elisabethlaan en de R. Wetzstraat een voor die tijd moderne villa bouwen. In zijn periode te Aarschot schilderde hij Hagelandse landschappen, stads-en dorpsgezichten. Jaak heeft de toen nog ongerepte schoonheid van onze streek weergegeven.
Deze Aarschottenaar werd als één van de, zo niet de beste pastellist van Europa beschouwd. Werken van hem zijn te vinden in de Verenigde Staten, Canada, India, alsmede bij de Zweedse koninklijke familie. In 1960 overleed Jacques door een hartaandoening in zijn villa “La Charouppe” in de Astridlaan te Knokke-Zoute, waar hij bekend stond als de schilder van het Zwin.
bron : ………………………………
- Schilder, pastellist, miniaturist. Opleiding aan de Academie te Antwerpen. Voorkeur voor o.a. Zwingezichten, Ardense, maar vooral Kempische landschappen met lage horizonten en sombere wolkenvelden, bloemen, interieurs. Trachtte vooral sfeer en luchtigheid in zijn werken te scheppen; hierbij spelen mist, nevel en wazige horizonten een voorname rol.
Vermeld in BAS III (Belgian Artists Signatures) . bron : Paul Piron – De Belgische beeldende kunstenaars
- (…) J. Van den Seylbergh is een virtuoos, maar toch blijft hij het best te genieten wanneer hij eenvoudig blijft, zowel in zijn uitdrukkingsmiddelen, als in de keuze van zijn onderwerp. Buitengewoon rustig, en soms van een dromerigheid, welke niet onverschillig laat, zijn een paar winterlandschappen, moerassen, berken. (…) Het Laatste Nieuws, 1948
- (…) Zijn winterlandschappen zijn énig en wekken bij de toeschouwer werkelijk het stemmingsbeeld op van de verlatenheid van onze Kempen en de barre winter. (…) De Standaard, 8 november 1955
- (…) Hij heeft een eigen techniek ontwikkeld: een geëmpateerd pastel, dat hij meesterlijk in een groot aantal schakeringen hanteert.(…) De Standaard, 17 januari 1958
texte par Philippe Vienne:
Peintre et pastelliste né à Anvers le 6 mars 1884, décédé à Knokke le 11 août 1960. Fils posthume de Louis Van den Seylberg, charpentier, de nationalité néerlandaise, et de Maria-Theresia Van Eynde, originaire de Geel.
Un problème se pose quant à l’orthographe exacte de son nom : en effet, l’artiste signait « J. van den Seylbergh » et tenait beaucoup à cette graphie. Cependant, les documents officiels, en ce compris son acte de naissance, portent la mention « Van den Seylberg », nom encore porté par ses descendants.
Les années de formation
N’ayant jamais connu son père, Jacques Van den Seylberg est élevé à Geel par sa famille maternelle. Après avoir achevé ses humanités du degré inférieur, il est inscrit en 1898 à l’Ecole de Dessin de Geel où il est l’élève du premier directeur de cet établissement, Jan-Baptist Stessens. En 1904, il s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers où il reçoit l’enseignement de Henri Houben avec lequel il restera d’ailleurs lié. L’année suivante, il opte pour la nationalité belge.
Le 6 septembre 1913, Jacques Van den Seylberg épouse Josephina-Maria De Meyer, originaire de Noorderwijk, près d’Herentals. Lorsque la guerre éclate, il est mobilisé et passe, avec son régiment, aux Pays-Bas où il est interné dans le camp de Zeist, à proximité d’Utrecht. A l’intérieur du camp, il dispose de son propre atelier et se livre, entre autres, à des restaurations d’œuvres locales. Il semble qu’il y ait bénéficié d’une certaine liberté et qu’il lui ait été loisible de rencontrer sa femme. En effet, une fille leur naît le 1er octobre 1918.
La maturité
Après la guerre, de retour en Belgique, il s’installe d’abord à Westerlo, puis, à partir de 1921, à Aarschot où il réalise, notamment, la restauration de L’Adoration des Mages de Gasapard De Crayer , endommagée lors de l’incendie de l’église Notre-Dame, en août 1914. De 1924 à 1940, sa production artistique est importante, de même que le nombre d’expositions auxquelles il participe. C’est durant la même période qu’il se lie avec divers artistes, dont James Ensor et Firmin Baes.
Lorsqu’éclate la seconde guerre, Van den Seylberg fuit dans le sud de la France, l’été 1940, il expose en Ardèche, à Annonay. Revenu en Belgique en 1941, il s’installe cette fois à Kessel-Lo puis, en 1943, à Spa où il est officiellement domicilié à partir de 1948. Il y expose à plusieurs reprises (à l’auberge de La Vieille France, au Casino et chez l’architecte Armand Micha). En 1950, il quitte Spa pour Knokke où un ami lui loue une villa nouvellement construite (« La Garoupe »). Il s’y éteint le 11 août 1960.
Jacques Van den Seylberg a exposé aux quatre coins de la Belgique (Anvers, Bruges, Bruxelles, Gand, Ostende, Spa,…) mais aussi à l’étranger (Amsterdam, Rotterdam, Madrid, Cardiff,…). Ses oeuvres ont également été acquises par une clientèle cosmopolite, répartie partout en Europe (la famille royale de Suède compte parmi ses clients), en Amérique et en Asie. Il aura néanmoins fallu attendre plus de vingt-cinq ans après sa mort pour qu’une rétrospective lui soit consacrée, à Aarschot, en 1988.
Un peintre de la nature
Dans l’ensemble de son œuvre, c’est le pastel qui occupe la place prépondérante, même si l’on rencontre quelques peintures à l’huile et miniatures, auxquelles il convient d’ajouter les travaux de restauration, encore mal connus. A quelques exceptions près, les œuvres de Van den Seylberg ne sont pas datées ce qui rend impossible l’établissement d’une chronologie et, partant, d’une évolution stylistique.
Mais, en définitive, cela importe peu car son œuvre est homogène, presque exclusivement vouée à la nature. Les paysages nostalgiques du Zwin, de Campine et des Fagnes y tiennent une grande place, à côté de sobres bouquets de fleurs, de pivoines particulièrement. Outre d’évidentes qualités de dessinateur et de coloriste, Van den Seylberg fait montre d’une telle sensibilité que l’on peut conclure, avec Eugène De Seyn, “qu’il peint en poète“.
Philippe Vienne